Une autre idée tenace dans le monde de la course à pied voudrait que cette dernière endommage les genoux à force de répéter les contraintes en rebonds/sauts dessus, ces dommages iraient jusqu'à dégrader les structures cartilagineuses et articulaires du genou, causant une arthrose précoce.

Or, le corps humain ne fonctionne pas exactement comme cela. En effet, soumis à des compressions, les cellules compensant notre cartilage vont, en réponse, produire du collagène¹, notre matériau de base du cartilage : votre corps va faire en sorte de s'adapter aux contraintes que vous allez lui imposer² (mais il a ses limites et cette adaptation ne peut suffire en cas de charge "excessive", entendez par là, des charges trop importantes et fréquentes).

Par analogie, on peut imaginer notre bronzage. Afin d'obtenir un teint hâlé, de faire notre plein de vitamine D et de mieux résister au soleil, notre peau va produire plus de mélanine et brunir.
Au fur et à mesure d'une exposition progressive et quotidienne, nous sommes capables de supporter de plus en plus de quantité de rayons UV.
À contrario, une exposition trop importante sur une peau non-préparée augmente les risques de coup de soleil, comme un excès de contraintes imposé à un genou non-préparé augmente le risque de blessures.


La course a bien un effet protecteur sur le genou à condition d'être progressif dans sa pratique et ses entraînements, néanmoins, chez les coureurs "élites", courant plus de 52km par semaine, une augmentation de l'apparition d'arthrose précoce est à souligner, il semblerait donc qu'il y ait une limite à ce que notre genou peut supporter.


¹https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21988555/
²https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20028219/